5% du chiffre d’affaires annuel : c’est le budget que consacrent chaque année les industriels à leur transformation digitale. Ces investissements leur permettent de repenser leurs processus, de réduire leurs coûts et de faire progresser leur chiffre d’affaires. Une transformation qui va donc bien plus loin qu’une « simple » digitalisation, et dont l’enjeu final est la compétitivité à long terme.
Alors, en quoi la transformation digitale se différencie-t-elle de la digitalisation ? Et pourquoi s’agit-il d’un passage obligé pour les industriels ?
La digitalisation, une première étape nécessaire pour optimiser les processus
La digitalisation est d’abord un enjeu technologique. Il s’agit de capitaliser sur les solutions numériques pour moderniser l’outil de production et améliorer les processus fonctionnels. On peut citer comme applications concrètes :
- L’utilisation d’un terminal connecté pour effectuer une tournée d’inspection machines.
- Le recours à une solution de Product Lifecycle Management (PLM) pour suivre le cycle de vie d’un produit, plutôt qu’un classeur physique qui rassemblerait l'historique des données.
- La conception d’un produit sur un environnement CAO plutôt que sur une table de dessin…
La digitalisation apporte des outils de travail plus performants qui renforcent la sécurité sur les sites, font gagner du temps aux équipes et libèrent leur potentiel d’innovation. Sur le plan économique, elle booste la rentabilité.
Mais le véritable intérêt de la digitalisation, c’est qu’elle pose les bases sur lesquelles sera bâtie la transformation digitale.
La transformation digitale : une évolution en profondeur des processus et de la culture d’entreprise
La transformation digitale, pour sa part, est une démarche qui réoriente à grande échelle les processus métiers, la conception et la production, ou même la stratégie. Ici aussi, les exemples d’applications à l’industrie sont nombreux :
- La formation de nouveaux techniciens en réalité augmentée, pour ne pas les exposer ou risquer d’interrompre la production pendant des sessions sur site. C’est tout le processus de formation qui est repensé, rationnalisé et optimisé.
- La maintenance préventive ou prédictive, grâce à l’installation de capteurs IIoT sur les machines tout au long de la ligne de production.
La transformation digitale nécessite donc, dans un premier temps, la digitalisation des équipements et des processus fonctionnels. Les pôles métiers et la direction ont ensuite toutes les cartes en main pour inventer de nouvelles méthodes de conception, de production, de commercialisation, ainsi que des services associés innovants. Il s’agit d’une démarche à plus long terme, faite d’itérations et explorations.
En France, la transformation digitale des PME et des ETI industrielles est un enjeu stratégique.
Conscient que cette transformation est une condition sine qua non pour préserver et améliorer la compétitivité des industries, l’État français a fait de l’accompagnement des PME et ETI une priorité.
De nombreux dispositifs ont vu le jour, qui visent à donner les ressources pratiques et les aides financières aux acteurs de la filière : Plan de Relance (470 milliards d’euros), France Num, Solutions Industries du Futur, etc.
Ce qui est certain, c’est que la transformation digitale du secteur passera par la bonne compréhension mutuelle des enjeux entre industriels et offreurs de solutions digitales.
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