Depuis plusieurs années déjà, le secteur de l’énergie connaît une importante pénurie de talents qui contraint les entreprises à rivaliser d’ingéniosité pour séduire les candidats. Si le recrutement et la valorisation de la marque employeur sont bien des leviers décisifs d’acquisition de compétences, ils ne sont cependant pas les seuls : sur le long terme, une politique ambitieuse de formation est un moyen déterminant de développer et conserver les talents dans un secteur en forte tension. Une stratégie désormais facilitée par l’arrivée à maturité d’une technologie qui transforme en profondeur les méthodes de transmission de compétences : la réalité augmentée.
Aux origines de la crise
La pénurie de talents qui frappe aujourd’hui le secteur de l’énergie trouve ses origines dans la conjonction de facteurs divers. Le départ progressif en retraite de très nombreux ingénieurs de la génération du baby-boom joue un rôle déterminant en faisant sortir du marché de l’emploi une importante cohorte de collaborateurs extrêmement expérimentés qui a accompagné le développement du nucléaire, de la filière gazière, de l’hydroélectrique puis de l’éolien. Un contexte démographique adverse compliqué par l’apparition de nouvelles technologies et un important déficit de formation contribuant à raréfier les compétences nécessaires à leur mise en œuvre à grande échelle. Alors que la transition énergétique est au cœur des politiques publiques comme des politiques RSE de nombreuses entreprises, la demande de savoir-faire organisationnels et opérationnels dans le secteur de l’énergie n’a jamais été aussi forte et aussi supérieure à l’offre. Or, lorsque recruter devient un défi trop important, former est une nécessité.
L’éclosion d’une technologie longtemps sous-exploitée
La course aux talents dans laquelle sont lancées de nombreuses entreprises du secteur de l’énergie n’est pas sans lien avec l’éclosion tardive de la réalité augmentée. Issue de l’industrie vidéoludique, la réalité augmentée y a longtemps été cantonnée et ses applications opérationnelles ont tardé à apparaître. Pourtant, ses nombreux avantages en matière de formation en font désormais une des technologies de prédilection des programmes pédagogiques innovants. En superposant des éléments virtuels à la réalité physique, les dispositifs de réalité augmentée permettent en effet de fournir en temps réel toutes les informations nécessaires à la réalisation de tâches complexes dans tous les types d’environnements. Un atout propice à la mise en pratique des savoir-faire techniques de pointe si centraux dans de nombreuses industries du secteur de l’énergie.
Un enjeu de sécurité
Former en continu les talents ne vise pas uniquement à combler une crise des recrutements. C’est également un enjeu crucial en matière de sécurité. Dans des environnements de travail aussi complexes que ceux du secteur de l’énergie, une main d’œuvre insuffisamment formée favorise considérablement la multiplication d’accidents graves. Diffuser les savoir-faire techniques et en particulier les bonnes pratiques de sécurité est donc un enjeu de la première importance. Parce que les moments de formation en conditions réelles peuvent eux aussi présenter des risques importants, la réalité augmentée apparaît comme une façon particulièrement avantageuse de former de nouvelles recrues aux procédures les plus techniques sans les mettre inutilement en danger.
Des opérations de maintenance les plus routinières aux tâches productives les plus exceptionnelles, les savoir-faire les plus divers se prêtent ainsi à une transmission de connaissance facilitée grâce à la démocratisation des outils de réalité augmentée. Pour les entreprises du secteur de l’énergie, cette technologie est dès lors un atout stratégique tant en termes de formation et d’acquisition de compétences que de sécurité.
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